Granby adopte sa politique de l'arbre
C’est aujourd’hui que la Ville de Granby concrétise le 50e engagement du Plan environnement 2020-2023 en dévoilant la Politique de l’arbre. Le travail a été réalisé en collaboration avec l’équipe Trame-Verte, une firme spécialisée en foresterie urbaine. La Ville a opté pour cette ressource parce qu’elle tenait à collaborer avec des experts neutres pour l’élaboration de sa politique. Cette dernière vise à :
• reconnaître le rôle crucial des arbres dans le périmètre urbain;
• présenter le portrait de la canopée urbaine ;
• expliquer les enjeux de protection et de bonification de la forêt urbaine;
• définir les objectifs et les cibles à atteindre pour améliorer la qualité de la forêt urbaine.
La canopée fait référence à la portion du territoire urbain recouverte par des arbres.
La Politique dresse donc un constat de la situation des arbres à Granby et met en lumière les défis propres à la collectivité, tout en soulignant les bienfaits que l’arbre peut lui apporter. Ce document a été pensé dans l’intérêt de la canopée urbaine globale, ce qui aura des effets bénéfiques pour l’ensemble de la population.
Mobiliser les bons intervenants
La Politique de l’arbre fait suite à une démarche concertée, qui tient notamment compte d’un sondage réalisé par Léger en 2018. Dans ce dernier, la population a eu l’occasion de se prononcer, réclamant un engagement quant à la préservation et à la protection de l’environnement. En effet, 83 % de la population granbyenne considère que l’environnement est d’une importance primordiale.
La mise sur pied de la Politique a nécessité la collaboration de diverses personnes, pour s’appuyer sur une pluralité de compétences pertinentes : des gens de l’environnement, des travaux publics, de l’urbanisme, des infrastructures et du domaine juridique, en plus des experts de l’équipe Trame-Verte.
« Ce travail colossal, que nous avons réalisé avec des experts, de même qu’un comité interne formé d’employés issus des divers services municipaux impliqués, constitue une étape supplémentaire dans nos efforts constants pour la protection de l’environnement », observe M. Pascal Bonin, maire de Granby.
La science avant l’opinion
Pour la Ville, il était essentiel que la démarche s’appuie sur des données scientifiques et une expertise professionnelle, afin de prendre les décisions les plus éclairées possible. « Notre travail est d’accompagner les gestionnaires qui doivent élaborer et mettre en œuvre des outils comme cette politique, et nous contribuons par le fait même à l’avancement des bonnes pratiques en foresterie urbaine. Je dois d’ailleurs dire que, pour avoir accompagné différentes villes, l’indice de canopée de 35 % dont profite Granby m’a impressionnée, et que sa politique de l’arbre est sans aucun doute ambitieuse », déclare Mme Gynnie Tremblay, ingénieure forestière et fondatrice de Trame-Verte.
Granby jouit donc d’un très bon positionnement en matière de canopée urbaine. De plus, la Politique prévoit d’augmenter le couvert végétal au cours des prochaines années.
« Nous avons tout à gagner en travaillant avec des professionnels du domaine de la foresterie urbaine, mentionne quant à elle Mme Catherine Baudin, conseillère municipale impliquée dans la mise en place de la Politique de l’arbre. Cela nous permet de baser nos décisions sur des données factuelles et de concentrer nos efforts sur les bons objectifs. De plus, les actions posées aujourd’hui augmenteront la résilience des citoyennes et des citoyens face aux changements climatiques. »
« J’accueille très favorablement le document présenté. Je suis impressionné par la quantité d’informations fournies et par la force de l’argumentaire qui en découle. Il faut accentuer l’idée que les nouvelles politiques, dans ce domaine aussi, doivent s’appuyer plus fortement sur la science ! » a quant à lui fait remarquer Michel Aubé, membre du Comité consultatif en environnement (CCE), représentant du Centre d’interprétation de la nature du lac Boivin.
Un geste pour l’avenir
« La Politique est vraiment très claire. Bien heureuse de voir que les îlots de chaleur sont une inquiétude et que la population veut plus d’espaces verts. Mon point préféré, auquel je donne un gros plus, c’est vraiment l’annexe nº 1 qui énumère les bienfaits de l’arbre. Wow ! » affirme Mme Valérie Dion, membre du CCE.
Maxim-Emma Leclerc, elle aussi membre du CCE, cite également le passage qui l’interpelle davantage. « Je suis ravie de vivre dans une ville où l’importance de l’arbre se partage du citoyen à la ville ! Un de mes points favoris est celui-ci : “Afin de poursuivre sa lancée, la Ville désire élaborer et encadrer une programmation active visant la sensibilisation, l’éducation et surtout, la participation concrète de l’ensemble des propriétaires privés, incluant les industries et commerces du territoire”. »
