Retour à la page d'accueil Centrale de traitement d'eau potable
L’histoire de la Centrale de traitement d’eau (CTE)
La population granbyenne bénéficie d’un réseau d’aqueduc depuis 1895. L’eau était alors acheminée en provenance du lac Coupland (ou lac sur la Montagne), situé sur le flanc ouest du mont Shefford, au moyen d’une conduite gravitaire alimentant un réservoir à ciel ouvert près de l’actuelle rue Robitaille. L’eau n’était pas traitée, mais permettait tout de même à la population de bénéficier d’une eau courante d’assez bonne qualité.
Rapidement, cette source ne suffit plus aux besoins d’une population qui ne cessait de croître. Au début des années 1930, le conseil municipal procède à l’acquisition du barrage établi sur la Yamaska près du pont Irwin, afin de pouvoir contrôler le niveau de l’étendue d’eau que l’on connaît aujourd’hui comme étant le lac Boivin et de permettre une seconde source d’approvisionnement en eau. Or l’eau de la Yamaska n’étant pas aussi pure que la première source en provenance du mont Shefford, elle doit être filtrée pour devenir propre à la consommation.
En 1931, le conseil municipal lance les démarches pour doter la Cité de Granby d’une première usine de filtration de l’eau et d’une station de pompage pour y acheminer l’eau de la Yamaska. Cette centrale, mise en fonction l’année suivante, possède une capacité de traitement de 7570 m3 (2 millions de gallons) d’eau par jour, amplement suffisante pour les besoins de la population de l’époque, qui avoisine les 10 000 habitantes et habitants.
Le développement de la centrale ne vient toutefois pas régler tous les enjeux : les sources d’eau que sont le lac Coupland et la rivière Yamaska Nord s'épuisent régulièrement à la suite de différents épisodes de sécheresse, qui se succèdent au cours des décennies 1950, 1960 et 1970. En plus de menacer la quantité d’eau disponible, ces épisodes ont des impacts qui nuisent à la qualité de l’eau; son goût et son odeur ont parfois causé bien des désagréments à la population et de bons maux de tête aux autorités municipales. Au cours de ces épisodes de sécheresse, plusieurs ménages s’approvisionnent à la source Miner, près de l‘actuelle Ferme Héritage Miner.
Pour pallier une hausse démographique et industrielle incessante après la Deuxième Guerre mondiale, deux agrandissements seront entrepris, un en 1950 et un autre en 1962, pour augmenter à terme la capacité de traitement de la centrale à 30 300 m3 (8 millions de gallons) d’eau par jour. Une nouvelle station de pompage s’ajoute à la première, en bordure du lac Boivin. Un dernier agrandissement de la centrale sera finalement lancé en 1975, permettant dès l’année suivante le traitement de 22 700 m3 (6 millions de gallons) d’eau additionnels pour une capacité s’élevant dorénavant à 14 millions. Bien que plusieurs mises à niveau des équipements aient eu lieu dans les dernières années, il s’agit du dernier agrandissement d’envergure de notre centrale de traitement d’eau à ce jour.
Dès 1975, une nouvelle sécheresse majeure teste les capacités du réservoir, qui est à un certain moment à une semaine d’être épuisé. Le gouvernement du Québec enchaîne rapidement avec l’aménagement d’une réserve plus grande encore, le réservoir Choinière, d’une capacité de 31,5 millions de m3 (8 321 millions de gallons) d’eau, au coeur de ce qui deviendra le parc national de la Yamaska. Ces deux mesures ont réussi, depuis, à assurer à Granby un approvisionnement stable en eau brute.