D’ici la fin avril, deux nichoirs à hirondelles rustiques seront installés sur le territoire de Granby. Cette mesure s’inscrit dans un effort de protection de cette espèce en péril en Haute-Yamaska.

En effet, selon ce que nous apprend le Relevé des oiseaux nicheurs, entre 1970 et 2017, les populations de l’hirondelle rustique (connue auparavant sous le nom d’hirondelle des granges) ont chuté de 91,3 % au Québec. Ce déclin s’explique notamment par la perte et la modification de leurs habitats de nidification, la destruction des nids et la diminution des populations d’insectes.

C’est pourquoi, en collaboration avec la Fondation pour la Sauvegarde des écosystèmes du territoire de la Haute-Yamaska (Fondation SÉTHY), Granby accueillera deux nichoirs à hirondelles rustiques, une au Centre d’interprétation de la nature du lac Boivin (CINLB) et une autre au parc Yamaska, situé au coin des rues Cowie et Robinson Sud. Chaque structure de nidification pourra héberger près d’une trentaine de couples d’hirondelles.

« Nous éprouvons une grande satisfaction à voir ce projet se concrétiser. La protection des espèces menacées représente d’ailleurs l’une des actions phares du Plan environnement de la Ville », a déclaré la mairesse de Granby, Mme Julie Bourdon.

Plusieurs jeunes inscrits aux programmes « Départ@9 » et « Commun’école » du Carrefour Jeunesse Emploi des Cantons-de-l’Est (CJE) ont participé activement à la construction de ces structures. Ces jeunes ont ainsi pu acquérir de nouvelles habiletés et de saines habitudes de travail tout en rendant service à la nature. « Ce projet est très apprécié puisque son objectif premier est de permettre à de jeunes adultes de vivre une expérience de travail en plus d’explorer le monde de l’ébénisterie », soutient Ashley Tremblay de CJE.

Joaquin Riesgo, biologiste, spécialiste en conservation de la biodiversité et coordonnateur du projet, s’exprime lui aussi : « Je suis heureux de l’enthousiasme suscité par ce projet : tous les partenaires ont fait preuve d’un esprit de coopération hors du commun. On sent que la sauvegarde des écosystèmes devient un enjeu communautaire fondamental. »

Mme Catherine Baudin, responsable du développement durable, abonde dans le même sens : « Toutes les actions ont de l’importance, tous les acteurs en mesure de se mobiliser doivent le faire, et ce type de projet qui rallie les gens est inspirant. Unir nos forces autour de projets porteurs est essentiel pour rendre nos actions toujours plus bénéfiques au maintien d’une biodiversité aussi riche que possible. »

Rappelons que les hirondelles bicolores, rustiques et à front blanc sont en net déclin partout au Québec, et que ces espèces sont protégées par la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs.